A la recherche du bureau de la directrice...

« Mais comment ai-je pu m’entraîner dans un pétrin pareil ? » me demandais-je encore pour la énième fois. Mes pas résonnaient sur le parquet et faisaient des échos dans les couloirs. Ma marche était assez rapide, et pour cause : je devais amener des fiches d’inscription à la directrice, mais comment trouver son bureau ? Un plan de l’école ne m’aurais pas vraiment aidé, vu mon peu de sens de l’orientation ! Ça faisait quoi ? Dix minutes que je marchais comme cela, comme une fourmi dans les herbes hautes cherchant de quoi se nourrir ? Cette école est un vrai labyrinthe. A chaque intersection, je désespère encore plus, tournant la tête dans tout les sens pour savoir par quel chemin aller. Si je continuais ainsi pendant une heure, je connaîtrai par cœur l’emplacement de la pharmacie, des salles de classe et de la salle des professeurs. Mais aucune trace du bureau de la directrice. A croire qu’il n’y en avait pas. Pourtant, je me trouvais bien dans le bâtiment A, je devais donc trouver le bureau de la directrice. Dans ma tête, je n’arrêtais pas de prier pour ne pas rencontrer quelqu’un. Surtout si je lui expliquais mon problème, j’aurai l’air de la pire des andouilles pleurnicheuse. Mais d’un autre côté, ça m’aiderais a enfin trouver ce fichu bureau !
Maintenant, je tournais en rond et je venais de passer devant la salle des professeurs pour la troisième fois, et je commençais à désespérer. J’hésitais un moment à frapper à la porte pour demander des renseignements aux professeurs, mais timide comme je suis, j’ai préféré partir. J’ai finis par m’arrêter en plein milieu d’un couloir, fatiguée de ma marche rapide. Je m’appuyais contre un mur pour me reposer, et fouillais à l’intérieur de mon sac pour y trouver ma brosse à cheveux, objet qui ne me quittais jamais, tellement j’étais soigneuse avec mes cheveux. On pouvait me voir à tout moment de la journée, en train de lisser et démêler mes longues mèches noires. J’étais donc en train de tâtonner toutes les affaires qui remplissaient mon sac, mais je n’arrivais pas à remettre la main sur ma brosse. Décidément, ma journée s’annonçait plutôt mal, et les malheurs tombaient sur moi, tel des gouttes de pluies qui envahissent la terre. Bientôt, mes yeux aussi se rempliront de gouttes de pluie…

Jamais je n’avais vu une fille aussi jolie. Ses cheveux roses et ses yeux rouges étaient certes originaux, mais ces couleurs lui allaient tellement bien. Dès que je l’ai aperçu, je me suis demandé si ma bouche n’allait pas s’ouvrir en grand et mes yeux sortir de mes orbites, comme dans les dessins animés ! Eh ! Ne croyez pas que je suis jalouse ! Enfin… Bon, si, c’est vrai, je suis jalouse ! J’ai toujours adoré les personnes à la fois originales et jolies. Moi, avec mes longs cheveux bruns, adieu l’originalité ! En général, les gens pensent que lorsqu’on tente l’originalité, on est ridicule. Eh bien se sont eux, qui sont ridicules ! C’est juste qu’ils n’ont pas le courage de tenter de nouvelles choses, ils en ont peur. Cette fille, on peut la différencier d’entre toutes les filles, et elle n’a pas peur des autres regards, elle est déterminé. Enfin, c’est ce que je lis dans ses yeux. Peut-être que ce que je viens de dire est faux. Les gens ont tendance à cacher leur vrai pensées tout au fond d’eux-mêmes. Il est difficile de savoir quels sont leurs goûts et leurs passions.
Mais cette fille-là, en plus d’être jolie, elle venait de se diriger vers moi et me demander d’une voix douce et calme : "Bonjour, je m'appelle Inori, tu as besoin d'aide ?". Je ne savais pas qu’on pouvait emmagasiner autant de qualités ! Cette fille, Inori, était à la fois gentille, belle, originale, polie et heu… « Aideuse », ça se dit ? Non, je viens d’inventer un mot, mais c’est une fille qui propose son aide en plus.
Comme c’était la première fois que je venais ici et que j’aurais certainement du mal à me faire des amis, et surtout des amis dans son genre, j’ai sauté sur l’occasion. En plus, elle allait vraiment m’aider. C’était parfait ! Mais évidemment, gaffeuse, maladroite et timide comme je suis, ça allait être compliqué. Mais il faut parfois se jeter à l’eau et tenter le tout pour le tout, non ? Alors, j’ai essayé de prendre une voix déterminé, et j’ai répondu à Inori :
« Salut, moi c’est Harumi… Je… Je cherche le bureau du direct…heu, de la directrice ! »
Super… Dès la tout première phrase que je prononce dans cette école, je suis ridicule. J’avais envie de m’enfoncer sous terre. Je me suis imaginé tout les scénarios possibles qui pouvaient suivre : Inori qui éclate de rire, Inori qui me fait la remarque que j’ai les joues couleur écrevisse, Inori partant en disant qu’elle a d’autres chats à fouetter. Bon, en gros, Inori qui me prend pour le clown de service ! Bon, ben je suis prête à encaisser tout les coups. Après ce début de journée pourrie, je suis entraîné !




[T'inquiète pas, c'est pas grave si tu n'écris pas beaucoup ou que tu es longue... Mieux vaux un joli petit texte bien fait qu'un récit de trois pages ennuyant... Et puis au début, c'est toujours dur d'écrire beaucoup, même moi j'ai du mal! Par contre, si tu met une semaine, ça fait long!!]

J'adore me rendre utile aux près des nouveaux élèves,ça me permet de me sentir bien; de faire disparaître un peu ma timidité presque maladive et de devenir plus sociable. Cette jeune fille avait vraiment l'air sympathique au premier regard,et en plus d'avoir l'air aimable elle était mignonne. Sa chevelure noire lui saillait à merveille. Je remarquais qu'à sa réponse,elle avait essayer d'avoir l'air plus sur d'elle mais pas de chance elle avait bégayer.
"Salut, moi c’est Harumi… Je… Je cherche le bureau du direct…heu, de la directrice!"
Je souris,car franchement je sais qu'arrivé dans un nouveau lycée n'est pas vraiment facile surtout quand l'année scolaire à quelque peu commencé.
"Enchanté Harumi. Je peux t'y mener si tu veux. Je dois passer devant pour aller au secrétariat et puis je ne suis pas presser."

[Désolé mais j'avais pas d'inspi,je me rattraperai promis ♥

J'ai été incroyablement surprise de sa réponse. Jamais je n'aurais pensée qu'elle pouvait être aussi aimable. J'espère qu'elle deviendra une véritable amie, se serai vraiment le bonheur.
J'ai répondu un rapide "OK!", au moins, ça avait le mérite d'être clair, et je ne bégayait pas. Je me sentais mieux maintenant, plus réconfortée, plus confiante, plus... Plus sûre de moi, ou plus soulagée, je ne sais pas. Mais je savais que j'étais entre de bonnes mains, et cette fille, Inori, allait certainement être la première personne à qui je m'adresserais en cas de problème.
Nous avons commencées à marcher, côte à côte en silence. J'ai pris mon courage à deux mains et j'ai entamé un sujet de discussion :
" Et, heu... Tu es en qu'elle classe cette année?"
Malgré mon "heu....", ma réponse était plus clair et moins ridicule que la précédente. Je ne sais pas ce qu'Inori pensais de moi, et ça me faisait un peu peur. Peut-être rigolait-elle dans sa tête, mais ne le montrait pas? Ou alors, elle pensait peut-être que j'étais une pauvre fille collante et soulante? Décidément, je n'avais vraiment pas confiance en moi, et pleins de questions se bousculaient dans ma tête. Je réfléchissais trop, alors j'ai décidé de me laisser aller, de ne plus penser, et d'attendre sa réponse et tout ce qui allait suivre...




[Tu sais, moi aussi je n'ai pas beaucoup d'inspiration et je comprends que tu ne puisse pas trop écrire. Ne t'inquiète pas pour ça,se n'est pas ce qui me préocupe le plus ]

Inori est vraiment gentille. Elle m'a répondu avec un calme et une douceur incroyable. A mon avis, elle a pleins d'amis qui lui tournent autour, qui lui demandent toujours de l'aide. A moins que je me trompe...
Je voulais demander à Inori si elle acceptais qu'on soit dans la même chambre en collocation, mais comment oser demander une chose de ce genre? En réalité, j'avais même pleins de questions à lui poser, mais il y en avait tellement que ça remplirait un livre de cinq cent pages! Alors je répondais simplement à sa question :
"Pareil! Je suis en année première!"
Après quelques dixièmes de secondes de réflexion, je me rendais compte de la bêtise que je venais de dire. Vite fais, je me ressaisissais :
"Heu... Je veux dire en première année!".
Si quelque sait comment faire pour disparaître de la surface de la Terre en une seconde, j'aurai bien voulus qu'il me le dise! Jamais je me suis sentis aussi ridicule, et jamais je n'ai dis autant de phrases aussi stupides en cinq minutes chrono. J’accumulais les gaffes, et je perdais confiance en moi seconde après seconde. Apparemment, on m'a offert un abonnement au ridicule. J'aurais bien voulus m'en passer! Cette fille, au moins, elle était mature, calme, gentille, douce, sûre d'elle. Bref, tout le contraire de moi. Comment deux êtres aussi différents pouvaient-ils bien s'entendre? A mon avis, elle me conduit jusqu'au bureau de la directrice,et puis après, elle m’oublie le plus vite possible, et m'évite, ne voulant pas avoir à faire à une fille ridicule et maladroite.
Déjà, je sentais que cette année dans ce lycée allait être un cauchemar. Personne ne voudrait m'approcher à moins d'un mètre. Je serrais la bête noir des professeurs, et ils se ferraient un plaisir de m'envoyer au tableau pour me rendre encore plus ridicule et pour ajouter une mauvaise note à ma collection. Rien que d'y penser, j'en ai mal au ventre. J'aimerais partir d'ici en courant. J'aimerais n’emmitoufler sous ma couette et y rester jusqu'à la fin de ma vie. Je ne pourrais pas supporter à la fois solitude et moquerie pendant plusieurs années. Pourquoi je suis comme ça? Comment pourrais-je changer?